Grâce leur soit rendue…

Il est un lieu où les nuits sont longues à devenir demain, où la souffrance se calfeutre derrière des portes closes. Un lieu où des vies sont sauvées tandis que d’autres s’éteignent peu à peu ; où des femmes et des hommes mènent un combat inlassable contre la douleur, la maladie et la mort, où ils soulagent, prennent soin, font preuve d’attention, de souci du bien-être et de la dignité des personnes qui leur sont confiées. Ce lieu, c’est l’hôpital. 

Passer la porte de l’hôpital, que ce soit en urgence ou pour une intervention ou des soins programmés, c’est arriver avec ses propres souffrances et ses angoisses. C’est accepter de laisser sa vie entre d’autres mains, de se mettre à nu, de dépendre des autres jusqu’aux gestes les plus intimes de la vie. L’hôpital devient alors le lieu par excellence où s’exprime la solidarité humaine ; lorsque l’acceptation de sa propre fragilité, la confiance et l’abandon du patient rejoignent les compétences et le souci de l’autre des soignants. Grâce leur soit rendue pour leur dévouement, pour leur sourire que l’on devine derrière les masques, pour leur écoute, leur délicatesse…

Un récent séjour de près de deux semaines à l’hôpital m’a inspiré ces quelques lignes. Parce que je ne peux ni ne veut oublier les belles personnes qu’il m’a été donné d’y croiser et qui ont pris soin de moi comme de tant d’autres patients. Parce que si notre monde tient encore debout, il le doit aussi à celles et ceux qui ne se contentent pas de gagner leur vie, mais qui ont la vie pour combat. Et, pour cela, ils méritent toute notre gratitude.

PS. Les équipes hospitalières subissent dans bien des cas des tensions telles qu’elles ne peuvent pas toujours procurer à leurs patients la qualité de soins qu’elles souhaiteraient. Cela n’enlève rien à leur dévouement…

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