« Les cons, ça ose tout !… »

On se souvient de cette réplique signée Audiard dans « Les Tontons flingueurs » : « les cons, ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît ! ». Nous en avons eu une parfaite illustration ces derniers jours avec deux faits qui, en apparence, n’ont rien à voir. Dans l’émission de Laurent Ruquier sur France 2 tout d’abord où, avec pour invité Jean-Luc Romero, militant de l’euthanasie, la chroniqueuse Christine Angot a déversé son fiel à l’encontre de l’association JALMAV (Jusqu’à la mort accompagner la vie) dont les membres accompagnent les personnes en fin de vie notamment dans les services de soins palliatifs. Selon elle, cette association* ne serait qu’un ramassis de « catholiques intégristes » (qualificatif évidemment infâmant !), qui s’insinuerait dans ces services, manipulerait les personnes en fin de vie pour les dissuader de recourir à la sédation et, ce faisant, les encourager à souffrir.

On savait Laurent Ruquier prêt à tout pour provoquer. On savait Christine Angot prête à tout pour déverser sa bile et garder son fauteuil grassement rémunéré par notre redevance. Elle a cette fois franchi une étape de plus dans l’ignoble en cherchant à salir celles et ceux qui écoutent les peurs, tiennent les mains de ceux qui savent que leur fin est proche. Elle s’en est prise à des femmes et des hommes qui savent ce que dignité veut dire, tandis que ce mot semble décidément bien absent de son vocabulaire…

Pour servir une cause, il ne suffit plus, aux yeux de certains, de développer des arguments. Il faut refuser le débat car l’issue en est incertaine. Pour cela, quoi de mieux que discréditer ceux qui pourraient apporter la contradiction ? C’est précisément ce à quoi s’est livrée Christine Angot, sa posture n’ayant pour objectif que d’imposer son diktat.

Même observation à propos du site internet d’extrême gauche « Reporterre » où un « journaliste » militant a affirmé que lors de l’évacuation du centre universitaire de Tolbiac, à l’aube du vendredi 20 avril, un étudiant avait fait une chute et avait été gravement blessé à la tête. Démenti de la Préfecture de police, laquelle est aussitôt accusée de camoufler une bavure policière. Une information reprise par d’autres grands médias. Sauf qu’aucun blessé grave correspondant à cette description n’a été admis dans les hôpitaux parisiens… Il faudra un patient travail de vérification de l’information fait par de vrais journalistes pour que cette fausse information se dégonfle… Ce qui n’empêchait pas un responsable du « Media », la chaine de web-télé lancée par « La France Insoumise » de persister à justifier le mensonge de pseudo – témoins !

Que cherchaient-ils ces faux journalistes et vrais militants ? Qu’un mort puisse enfin servir leur cause ? Pouvoir gloser à l’infini sur un cadavre résultant de la « violence policière » ? Faire oublier les dégradations que leur occupation a fait subir aux locaux universitaires ? Masquer la pauvreté intellectuelle de leurs arguments ? Et espérer ainsi franchir une étape de plus dans un conflit qui s’essouffle, parce que, voyez-vous, comme l’affirme Jean-Luc Mélanchon, il faut CON-FLI-CTU-A-LI-SER !

Ici, injure et diffamation, là, mensonge et manipulation, mais toujours la mort et la souffrance sont prises en otage par des individus sans scrupule. Pour servir leurs causes, ils ne reculent devant rien, confirmant que pour eux la fin justifie les moyens quels qu’ils soient. Ils démontrent le peu de cas qu’ils font de la vérité, leur mépris des personnes, leur rejet du vrai débat démocratique, celui qui permet le dialogue, passe par l’écoute et le respect des opinions différentes.

Oui, « les cons ca ose tout »… sauf qu’ici ce n’est pas la bêtise qui est à l’œuvre. C’est la haine. La haine qui toujours précède le totalitarisme. La bêtise quant à elle se retrouve hélas chez ceux qui, par paresse et par lâcheté leur accordent crédit.

* Pour celles et ceux qui ignoreraient ce qu’est JALMAV et les règles qu’elle s’impose, je les invite à se rendre sur le site jalmav-federation.fr, ils constateront notamment qu’il s’agit d’un mouvement laïc, sans appartenance confessionnelle. Ils pourront également consulter l’article 1110-11 du Code de Santé Publique qui encadre de manière stricte le bénévolat en soins palliatifs. Des règles scrupuleusement respectées par les bénévoles de JALMAV et que précisent les conventions obligatoirement établies entre les associations et les établissements de santé dans lesquels elles interviennent.

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