Les nuits sont longues…

Les nuits sont longues en ce début d’hiver, avec leurs ciels, tantôt noir d’encre, tantôt constellés d’étoiles. Ces nuits nous conduisent parfois à nous replier sur nous mêmes, à nous réfugier à l’intérieur de nos maisons calfeutrées, portes et fenêtres fermées, rideaux tirés. Et nous laissons à l’extérieur une nature qui nous devient étrangère, des femmes et des hommes qui nous sont étrangers.

Les nuits sont agitées en ce début d’hiver, avec le vent et la pluie qui nous tourmentent, nous font frissonner, au point que nous nous claquemurons, au risque de devenir prisonniers de nos maisons, des murs et des toits d’ardoises, de tuiles ou de lauzes qui nous protègent.

Les nuits sont troublées par les vents venus du sud ou de l’ouest comme par la peur du lendemain qui nous saisit tant les menaces sont nombreuses. Nous préférons alors fermer les yeux sur les malheurs des autres. Nous choisissons le confort de nos certitudes et rejetons, avec violence parfois, ceux qui portent des idées et des convictions qui nous dérangent.

Les nuits de décembre sont froides qui nous invitent à la quiétude d’un foyer. Des nuits qui donnent envie de nous blottir dans la douceur d’une couverture de laine… Au risque d’oublier celui qui grelotte sur le trottoir de nos villes.

Il est pourtant une nuit où nous devrions ouvrir nos portes, laisser entrer l’étranger, faire place à l’inattendu, au doute, à l’intranquillité… C’est la nuit de Noël, celle que nous allons vivre. Une nuit qui nous invite à nous laisser bousculer par le plus grand des mystères, à voir la surabondance dans le dénuement, la puissance et la grandeur dans l’infiniment fragile. A y trouver la joie et à savoir la partager !

Que cette nuit de Noël soit pour tous joyeuse, riche d’espérance, belle et sereine ! Et qu’elle soit féconde de bonheurs partagés.

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