Des drapeaux sont en berne…

Aujourd’hui, des drapeaux sont en berne. Des familles pleurent un fils, un époux, un fiancé… Des enfants n’auront, au mieux, pour seul souvenir de leur père, que des photos où un homme en uniforme les tient dans ses bras et les récits que leur transmettront une mère, des grands-parents, des proches… Mémoire souriante de bonheurs brisés.

Ils ont perdu la vie là bas, aux confins du désert dans une zone que des chefs de guerre et des fanatiques disputent aux autorités légales pour semer la mort et imposer leur loi. La vie les a quittés parce qu’ils sont en première ligne dans le combat contre la barbarie. Celle qui nous menace autant qu’elle menace cette Afrique si loin, si proche. La vie les a quittés parce qu’ils combattent pour nous.

Ici, à Paris, des voix se sont faites entendre pour s’étonner de l’engagement de nos militaires dans le nord Mali. Il s’en est même trouvé pour affirmer qu’il s’agit là d’une opération « coloniale » ou pour laisser entendre qu’elle couvre un pillage des ressources locales. D’autres enfin que visent les fanatiques islamistes, ont voulu rire de ces morts-là.

Une fois de plus, les uns préfèrent leurs préjugés et l’aveuglement à la lucidité. Ceux-là me font irrésistiblement penser à cette phrase de Churchill : « vous aviez à choisir entre la guerre et le déshonneur ; vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre ». Les autres sont de ceux qui crachent sur les tombes quand ils ne les détruisent pas. Pour eux, plus rien de sacré. La vie et la mort des autres pas plus que le reste. Ceux-là ont choisi l’indignité…

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