Pour l’été, souvenirs à relire…

Quel meilleur moment que l’été pour relire un livre qui nous  invite à la réflexion ? Ou encore pour redécouvrir dans un vieux journal une tribune, une interview, un édito, une chronique dont on se dit qu’ils n’ont pas été écrits en vain… même si lors de leur publication, ils ont été vite lus et oubliés, chassés par l’écume de l’actualité. Comme s’ils n’avaient plus grand-chose à nous dire. Et pourtant !.. Pensons à l’actualité de 2016 en relisant ces extraits que je vous propose pour les quatre semaines à venir ? Avant que ne revienne la marée de la rentrée…

Un succès inattendu

Alors que commencent les Journées Mondiales de la Jeunesse à Cracovie, relisons l’éditorial du Parisien daté du 25 août 1997, au lendemain des JMJ de Paris. Sous le titre « Il s’est passé quelque chose », l’éditorialiste Noël Couëdel nous invitait à comprendre. Dix neuf ans plus tard, avec une jeunesse bien différente de cette « génération Jean-Paul II » de 1997, alors que 35 000 jeunes français sont en Pologne, qu’écrira-t-on ?

« L’extraordinaire et en vérité très inattendu succès de ce rassemblement à Paris des jeunes catholiques de monde recèle plus d’un mystère. Voilà une Église en panne, qui semble souvent hors de son temps, en France et ailleurs, et qui ose un message d’espoir et d’ouverture reçu cinq sur cinq. Voilà un homme usé par les épreuves, déjà au-delà de la vie et que les jeunes désignent comme le premier d’entre eux, le symbole même de leur avenir. Et voilà enfin un pape controversé, non sans raison, qui se fait le plus grand rassembleur des hommes. Il y a de quoi en perdre son latin.

Ajoutez à cela tous ces jeunes gens et ces jeunes filles, qui ont coloré Paris, une semaine durant, de leur bonheur et de leur sourire. Ils avaient à la bouche des mots oubliés et parfois méprisés : amour, paix, générosité, espoir, foi, fraternité. Des jeunes qui ne « processionnaient » pas contre quelqu’un ou quelque chose. Mais pour. Pour dire qu’ils étaient heureux, peut-être même doués pour le bonheur, pour clamer que leur vie avait un sens, pour promettre qu’elle pouvait en avoir pour tous.

Ce qui a un sens, en tout cas, c’est ce qui vient de se passer à Paris. L’affirmation chez beaucoup de jeunes d’un besoin d’exigence, l’attente d’une espérance, la quête de repères. On ne pourra pas faire semblant de ne pas avoir vu et entendu ce message sous prétexte qu’il nous surprend, nous trouble, et, peut-être, nous dérange.

La fête est finie. Elle a été magnifique. Il faut comprendre pourquoi. »

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