Deux ou trois choses au sujet de « Charlie »..

Voici un an, au soir de l’attentat perpétré contre l’équipe de « Charlie Hebdo », j’avais mis en ligne sur ce blog cette citation de Jonathan Swift : « Craignons un monde où les hommes ont juste assez de religion pour se haïr les uns les autres, et pas assez de religion pour s’aimer ».

Aujourd’hui, la une de « Charlie et les réactions qui ont envahi les réseaux sociaux m’ont conduit à écrire et publier sur ma page Facebook ce texte  :

Bien sûr, on dira qu’il n’y a là qu’une caricature. Que cela ne doit donc pas être pris au sérieux. Mais…
1° La couverture de Charlie s’en prend explicitement et exclusivement au Dieu des chrétiens. Il aurait tout aussi bien pu dessiner un Allah enturbané comme il l’avait fait avec cette phrase : « c’est dur d’être aimé par des cons ». Pourquoi ? Parce que les chrétiens trop gentils tendent l’autre joue ? Parce qu’on peut toujours les ridiculiser en étant sûr d’avoir les rieurs de son côté ? Quel mépris ! Ou parce qu’il voulait éviter d’être accusé d’Islamophobie ? Ce faisant, il oublie qu’il partage avec les islamistes fanatiques de Daesh la haine du monde chrétien. Charlie se place donc délibérément du côté des assassins !
2° En affirmant que  » l’assassin court toujours », il exonère de toute responsabilité les hommes qui ont pris les armes. Les pauvres : ils se seraient fait manipuler par un dieu vengeur qui serait le véritable assassin ! Quelle excuse ! Charlie se place donc délibérément du côté des assassins !
Au surplus, ironie de l’affaire, Charlie se mettrait donc à croire en l’existence de Dieu ?

3° A écouter la polémique qu’a suscité cette couverture, les chrétiens qui ont réagi sont moqués, leurs propos déformés comme cela a été le cas ce mercredi matin sur France Inter par Elisabeth Badinter qui a réagi au commentaire publié par le Vatican. Bref, ils sont accusés de ne pas supporter la liberté d’expression. Etrange pays, que le nôtre où la liberté de dire tout et n’importe quoi serait réservée à Charlie et où elle devrait être restreinte pour tous ceux qui entendent exercer à son égard un esprit critique. Etrange pays que celui où la laïcité, principe en vertu duquel l’Etat doit respecter la liberté de chacun de croire ou de ne pas croire, se transforme en haine des religions.

Décidément, je ne peux plus être Charlie. Décidément, l’année commence mal !

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